La mort est mon métier

La mort est mon métier

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Voici une courte critique d’un livre que l’on m’a conseillé et qui est fort intéressant.

La Mort est mon métier est une biographie romancée de Rudolf Höss (renommé Rudolf Lang dans l’ouvrage), directeur du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette biographie, écrite par Robert Merle, est parue pour la première fois en 1952.

L’auteur s’est appuyé sur les témoignages directs de Rudolf Höss (qu’il a écrits en prison à la suite de son procès), ainsi que sur les compte-rendus du procès de Nuremberg. Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l’impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l’ordre, par respect pour l’État. Bref, en homme de devoir : et c’est en cela justement qu’il est monstrueux!

Ce livre montre parfaitement l’état d’esprit des officiers SS, réduits à l’exécution machinale des ordres d’un homme. On peut suivre l’infernale imagination d’une des têtes pensantes de ce crime organisé contre l’humanité. Le protagoniste ne montre aucune compassion, mais aucune haine spécifique non plus. Il exécute les ordres et transforme le camp d’Auschwitz en simple entreprise pour laquelle il fait des calculs de rendements et analyse la meilleur “méthode” de fonctionnement.

Ce livre est vraiment à conseiller dans la mesure ou il permet d’apprendre pas mal de choses sur le fonctionnement des camps et leurs débuts et la caractère romancé apporte une touche narrative qui n’en fait pas une brique d’histoire lassante à lire.

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