Intel supprime des postes

Intel a longtemps prospéré avant d’être inquiété par son rival AMD. Et dorénavant, après plusieurs restructurations opérationelles (logo, slogan, nouvelle tactique de création de processeur), Intel supprime des postes pour rester dans la course.

Evoquées depuis plus d’une semaine par la presse américaine, les modalités du plan de restructuration dans lequel est engagé Intel ont enfin été confirmées par Paul Otellini, son PDG. Comme prévu, 10% des effectifs seront touchés, soit environ 10’500 employés sur les 103’000 que comptent la firme, d’ici l’année prochaine. Les premières coupes, effectuées dès cette année, concerneront tout d’abord le management et le marketing. L’an prochain verra le tour des équipes dédiées à la production, à la conception et à d’autres secteurs. La diminution des effectifs pourra également passer par la vente, à des entreprises concurrentes, de certaines branches minoritaires de l’activité d’Intel.

Objectif annoncé par Paul Otellini: parvenir à réduire de trois milliards de dollars par an les frais de fonctionnement d’Intel d’ici 2008. “Ces actions, difficiles, sont essentielles pour qu’Intel devienne une société plus réactive et plus efficace, pas juste pour cette année ou pour la prochaine, mais pour les années à venir”, déclare Paul Otellini dans un communiqué interne.

Certes, une nouvelle comme ça n’est jamais bienvenue. Toutefois, suite aux propos habituels que l’on peut lire après une telle annonce, il faut savoir plusieurs choses.
Une entreprise ne supprime pas de postes pour “faire plaisir aux actionnaires”. C’est absurde puisque l’intérêt des actionnaires est directement lié à l’intérêt des consommateurs. Si le service ou la qualité décline, les consommateurs iront voir ailleurs. Par conséquent, s’il y a des suppressions de poste, ce n’est certainement pas pour rendre les produits ou services à vendre moins attractifs. C’est juste qu’il y a des sureffectifs, ou que tel emploi créé il y a plusieurs années n’a malheureusement plus d’utilité actuellement. Le terme “supprimer” un poste a d’ailleurs tout sa valeur dans un contexte comme celui-ci.
Et revenons au point essentiel: contrairement à ce qu’on essaie de faire gober, l’entreprise n’a pas vocation à être “citoyenne”: elle est là pour faire du pognon; et pour faire du pognon, il faut satisfaire le consommateur, c’est à dire vous et moi.

Certes, c’est une manière de voir les choses très platement, mais les critiques simplistes du style “ils ne pensent qu’à leurs pognon, ces grands dirigeants dans leur Porsche et leur fauteuil à bascule” sont tout aussi écervelées.

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