Ciel noir à Londres
- could be very old (up to 15 years!)
- could not be accurate anymore
- could not represent the views of the author anymore
- could be in le French
Un dépôt de pétrole a explosé au Nord de Londres. Une déflagration sans précédent, mais aucune victime.
Un gigantesque couloir de fumée noire continue de grimper vers le ciel, au-dessus du dépôt pétrolier de Buncefield, à une quarantaine de kilomètres au nord de Londres, où une série d’explosions ont eu lieu ce matin entre 6H00 et 6H30, provoquant un très violent incendie. 43 personnes ont été blessées dont deux gravement, selon le dernier bilan. Dans les environs du dépôt, les vitres de nombreuses maisons ont volé en éclats sous la force du souffle de l’explosion. Des immeubles qui cernent le site industriel ont été dévastés. Les autorités conseillaient aux habitants proches de Buncefield de fermer soigneusement portes et fenêtres ou de quitter les lieux pour éviter toute conséquence respiratoire, même si cette fumée est considérée comme faiblement toxique. Deux mille personnes ont été évacuées.
Des témoins ont entendu le bruit de la déflagration jusque dans Londres et même au sud-ouest de la capitale britannique. De fait, peu après 6H00 du matin, un bruit saisissant d’explosion était audible au cœur même de la ville et une sensation de souffle était perceptible, pour peu que l’on soit réveillé. Un témoin qui habite tout près du dépôt, géré par les groupes Total et Texaco, dans un complexe qui compte également Shell et BP, a indiqué à Reuters avoir été réveillé par un « flash blanc aveuglant ». Dans l’après-midi, un porte parole des pompiers estimait qu’il s’agissait du « plus grand incident de ce genre en temps de paix en Europe ». L’incendie serait circonscrit mais pourrait durer plusieurs jours. Une centaine de pompiers ont été mobilisés.
Buncefield est le cinquième dépôt pétrolier en Grande-Bretagne. Il alimente en kérosène les aéroports de Luton et Heathrow, et en essence une partie du sud de l’Angleterre. Mais la police s’employait à rassurer la population pour éviter toute panique sur un risque de pénurie de carburant. Les dix employés présents dans le complexe pétrolier ont réchappé de cette explosion. L’un d’entre eux souffre de difficultés respiratoires sérieuses, dûe à la force du souffle de la déflagration.